Non-fumeur, pas d’animaux
Ça vous dit quelque chose? Quelque fois, on y ajoute sans détour: personne seule, références exigées, tranquille, enquête de crédit. Oui, vous avez devinez: les fameuses annonces de location de logements. Certains voudraient bien y ajouter- pas d’enfants- mais ceci serait discriminatoire alors il vaut mieux s’abstenir. Pourquoi ne pas demander un curriculum vitae, imposer un couvre-feu ou n’accepter que des moines pour être assuré d’avoir la paix, tant qu’à y être? Ces petites annonces en disent long sur le degré de tolérance de notre société! Mais, l’épithète que l’on retrouve le plus souvent demeure certainement: pas d’animaux. Ah, ces animaux, ils détruisent tout sur leur passage et les propriétaires doivent payer de leur poche pour réparer les pots cassés. D’un point de vue, ceci se comprend très bien. Pourquoi les propriétaires paieraient-ils pour des locataires irresponsables?
Mais d’un autre côté, l’interdiction des animaux de compagnie a des conséquences importantes et ceci se passe inévitablement le 1er juillet de chaque année. À cette date, bon nombre de foyers qui déménagent se voient forcés d’abandonner pitou ou minou car l’appartement dans lequel ils emménagent n’acceptent pas les animaux. On les abandonne dans les refuges mais aussi de la façon la plus cruelle qui soit: le long des routes. Conséquences : les municipalités et les refuges sont aux prises avec une surpopulation de chats et de chiens. « Le nombre d’animaux abandonnés à la SPCA de Montréal durant la période de déménagement triple presque, passant environ de 600 à 1600 ». 1 Récemment, nous avons vu certaines municipalités dépourvues face au phénomène de surpopulation animale interdire à leurs citoyens de nourrir et d’héberger les chats errants! Il fallait y penser : on se débarrasse des chats en les faisant crever de faim. Géniale comme solution, messieurs, dames!
Il y a bien sûr, les familles contrariées et peinées à l’idée de se séparer de leur animal – membre à part entière de la famille- mais également les personnes seules ou les personnes âgées qui bien souvent n’ont que comme seul ami, leur compagnon à quatre pattes. Celui-ci devient alors leur confident, leur source unique d’affection, remplaçant parfois l’être cher disparu. Quiconque s’arrête un peu à cette réalité voit bien ce que cela a de cruel de séparer le maître de son animal.
Évidemment, la surpopulation animale ne concerne pas uniquement les propriétaires de logement. Nous devons tous et chacun prendre nos responsabilités : faire stériliser nos animaux, ne pas abandonner nos compagnons à la moindre difficulté rencontrée, respecter les lieux qu’on loue ou faire preuve de bonne foi en donnant un dépôt au propriétaire qui accepte qu’on emménage avec son animal. Vous pouvez aussi changer la loi qui interdit dans le bail de location les animaux de compagnie en signant cette pétition en ligne. Chaque petit pas fait une grande différence.
Les Cailles du Lac Masson